Nouveau spectacle 2019 !
Librement adapté
de La culotte du loup,
de Stéphane Servant
et Laetitia Le Saux,
éd. Didier Jeunesse.
Adaptation et interprétation :
Céline Laguës
et François Dieuaide
Régie : Nicolas Poiré
Collaboration artistique :
Bruno Cadillon
A partir de 3 ans.
Durée : 35 minutes.
Votre nouveau magasin « À deux pattes chez vous » vient d’ouvrir ! Vous y trouverez tout pour vous vêtir : chapeaux, pantalons, chaussettes, cravates, nœuds papillons, bikinis, culottes VIP… Soyez sur votre 31 pour tous vos festins !
Afin de satisfaire au mieux les souhaits de sa clientèle distinguée, votre magasin recherche activement un employé courageux capable de ranger, balayer, brosser, lessiver, dépoussiérer, décrasser, dégraisser, transporter, soulever, soupeser, faire briller, scier, clouer, coller, cimenter, compter, décompter, surveiller, jardiner, broder, rafistoler, rapiécer, rapetasser, perforer, colmater, cuisiner, savonner, siphonner, sourire.
L’album La culotte du loup
“Promenons-nous dans les bois”, chantent à tue-tête les trois petits cochons.
Le loup s’habille… mais il découvre qu’il a un trou à sa culotte ! Il ne peut pas courir dans la forêt comme ça.
Il se précipite dans un magasin de vêtements et découvre une superbe culotte rouge à pois blancs dans la vitrine, puis une deuxième encore plus belle, une troisième encore !… Mais le loup est sans le sou, le vendeur lui propose de travailler pour lui s’il veut les culottes. Le loup s’exécute, s’épuise, sous les moqueries des trois petits cochons…
Laetitia Le Saux et Stéphane Servant nous présentent un loup qui est mis à mal. Mis à mal par le vendeur, exploitant à merci son employé appâté, mis à mal par les trois petits cochons qui taquinent et provoquent le loup par leurs moqueries et leur comptine incessante (« Loup y es-tu ? »).
De l’album à la scène
Lorsque le vendeur aperçoit le loup et sa culotte trouée, il saisit l’aubaine et met en place son piège : le désir de consommation. Il donne des envies d’achat au loup grâce à un matraquage commercial orchestré avec jubilation. Il peut ainsi l’exploiter à loisir, lui faire réaliser toutes les tâches rébarbatives. Les “travaux” demandés sont toujours plus difficiles, le loup est contraint de travailler plus pour consommer plus, dans une spirale qui ne semble pas avoir de fin.
Le spectacle joue sur la répétition, comme dans l’album, jusqu’au moment où le ressort se casse : le loup vient réclamer comme un client insatisfait avant de devenir de plus en plus menaçant pour le vendeur.
Dans le spectacle, comme dans l’album, les deux personnages s’opposent par leur allure et leur caractère. Le vendeur est élégant, tel une icône de la mode. Toujours souriant, le port altier, il manie le verbe habilement pour arriver à ses fins. Le loup est un personnage mal luné, négligé, taiseux victime de sa propre naïveté et des manipulations commerciales du vendeur. Il ne reprend du poil de la bête que tardivement, après avoir déjà été dupé plusieurs fois.
L’espace, vide au début de l’histoire, se construit peu à peu grâce aux travaux du loup.
La scénographie ainsi que les costumes des personnages s’inspirent d’éléments des illustrations de Laetitia Le Saux : cartons, étals, cintres, coloris vifs…
Photos : Alika Photographie